Vêpres de Claudio Monteverdi
Choeur de Chambre de Namur
Cappella Mediterranea
Leonardo García Alarcón, Direction
Gwendoline Blondeel, soprano
Mariana Flores, soprano
David Sagastume Balsategui, alto
Valerio Contaldo, ténor
Mathias Vidal, ténor
Alejandro Meerapfel, basse
Salvatore Vitale, basse
Mauro Colantonio, viole de gambe
Adrien Mabire, cornet
Palais du Tau
Vendredi 13 mai 2022 – 20h
COCKTAIL DE PRESTIGE A L’ISSUE DU CONCERT
RESERVATION OBLIGATOIRE
Résonnance de l’œuvre
Je dois vous avouer que les Vêpres de Monteverdi me bouleversent à chaque fois et je dois le partager avec vous.
J’ai toujours la sensation d’être à l’intérieur d’une vague à la merci des forces de la nature, dans un océan vivifiant qui agit sous le contrôle d’un prisme de l’esprit d’un seul être : l’âme, l’intellect et le cœur de Claudio Monteverdi.
Le pouvoir rythmique inégalé dans toute l’histoire de la musique sacrée et l’utilisation du Cantus Firmus comme un prétexte à la démonstration de la technique la plus virtuose du contrepoint qu’on aie vu en ce monde (Bach excepté) font de cette œuvre un monument inépuisable.
Monteverdi nous a conduits et nous a rendus meilleurs, il a été présent au moment où une attitude particulière est indispensable pour interprèter un texte, pour que le message soit entendu par l’auditoire, mais aussi pour que peu à peu on arrive à s’oublier pour être des instruments, des médiums de cette perfection formelle.
Construire un bâtiment d’une telle ampleur en sachant qu’il est éphémère est la tâche à laquelle se confrontent les musiciens de manière quotidienne.
Parfois c’est simple, parfois non.
Après avoir joué les Vespro ou la Messe en si mineur, je ressens cette plénitude et à la fois un vide.
Le vide représente le mystère auquel ces œuvres nous relient. Plus de doutes que de certitudes et à la fois plus de réponses que de questionnements.
Le public ressent ce désespoir à la fin d’un concert comme celui-ci, l’angoisse de ne plus pouvoir saisir dans l’air ce que cet esprit a créé.
Être des instruments, véhicules de la mémoire des siècles, voilà la définition d’un musicien qui est témoin de la grandeur de l’esprit humain sans pouvoir réagir même à l’approche du soleil aveuglant des sons imaginés par les plus grands compositeurs de l’histoire.
Leonardo García Alarcón
Cappella Mediterranea
L’ensmble Cappella Mediterranea a été fondé en 2005 par le chef suisse-argentin Leonardo García Alarcón. Comme son nom l’indique, l’ensemble se passionne à l’origine pour les musiques du bassin méditerranéen, et entend proposer une autre approche de la musique baroque latine. Dix ans plus tard, le répertoire de Cappella Mediterranea s’est diversifié. Avec plus de 45 concerts par an, l’ensemble explore le madrigal, le motet polyphonique et l’opéra. Un mélange de genres qui a modelé un style unique imprégné par une grande complicité entre le chef et ses musiciens.
En quelques années, l’ensemble s’est fait connaître à travers la redécouverte d’œuvres inédites, telles que Il Diluvio universale et Nabucco de Michelangelo Falvetti, mais aussi en proposant de nouvelles versions d’œuvres du répertoire, comme les Vespro della Beata Vergine et l’Orfeo de Monteverdi, ou encore la Messe en si mineur de Bach.