El Jardín del Cielo

L’enchantement de la Vierge Marie
par Francesco Guerrero

 

Anna Reinhold, chant 

Ensemble Glossarium

Pilar Almalé, chant et vihuela de arco

Idoia Bengoa, flûtes, bombarde et dulcian

Quito Gato, oud et vihuela de mano, et direction

 

Temple de Carouge
Samedi 20 mai 2023 – 21h30

El Jardin del Cielo

Ce programme, consacré à Francisco Guerrero (1528-1599), propose d’introduire l’auditeur dans l’univers encore trop peu connu hors de l’Espagne, de l’un des plus grands compositeurs du siècle d’or espagnol, celui qui avec Tomas Luis de Victoria et Cristobal de Morales conduisit la polyphonie vocale à son apogée.

C’est à travers un long pèlerinage à Jérusalem, qu’il trouvera la source d’inspiration d’une grande partie de ses compositions en langue castillane. Le 14 août 1588, le musicien sévillan s’embarque à Venise pour la Terre Sainte. Alors qu’il a soixante ans, il risque sa vie, poussé par une foi chrétienne inébranlable.

Sa production relève essentiellement du répertoire sacré, même si dans sa jeunesse il composa aussi quelques chansons profanes. A son retour de Terre Sainte, il n’en autorisera cependant la publication à Venise (1589) qu’après les avoir « reconverties au divin » en en moralisant les textes. On les trouve dans le recueil des Canciones y Villanescas Espirituales qui constitue l’un des héritages les plus remarquables de la Renaissance espagnole, avec lequel on a cherché ici à renouer en présentant un florilège de pièces consacrées à la Vierge par celui que l’on nomma « le chanteur de Marie » ou « l’amant de l’enfant divin ».

Anna Reinhold

Après des études au Conservatoire national supérieur de musique et danse de Paris et à l’Université de Vienne, Anna Reinhold débute sur scène sous la direction de William Christie dans le cadre de son académie le « Jardin des voix ». S’en suivront de nombreux engagements, tant en Europe qu’en Amérique. Elle collabore maintenant régulièrement avec de nombreux chefs d’orchestres et ensembles : Leonardo García Alarcón (Cappella Mediterranea), Raphaël Pichon (Pygmalion), Laurence Equilbey (Accentus et Insula Orchestra), Jonathan Cohen (Balearic Islands Simphony Orchestra, ensemble Arcangelo, Orchestre d’Auvergne, Budapest festival orchestra, Nederlands Philharmonisch Orkest ), Vincent Dumestre (Poème Harmonique), Simon-Pierre Bestion (La Tempête), Ryan Brown (Opéra Lafayette), John Butt (Orchestre d’Edinburgh), Josh van Veldhoven (Bachvereniging), Andrea Marcon (La Cetra Barockorchester Basel), Stephan Macleod (Gli Angeli Genève)…

Quito Gato

Né à Buenos Aires en Argentine, Quito Gato reçut sa formation en piano et guitare au Conservatoire National de Musique Carlos López Buchardo avant de se perfectionner en direction d’orchestre, composition, flûte à bec et percussions dans son pays, puis à Santiago du Chili, Brasilia, Curitiba et Boston. A partir de 1992, il se forme à la musique ancienne sous la direction de Hopkinson Smith et de Eduardo Egüez. Depuis, il se produit tant comme directeur d’ensembles que comme soliste ou membre de différentes formations dans les principaux théâtres de l’Amérique du Sud, des Etats-Unis et d’Europe