Un florilège pour l’Ascension :

Sonates du Rosaire

de Heinrich Ignaz Franz von Biber

Ensemble Memorare,

Vanessa Monteventi, violon baroque & direction

 

Karolina Plywaczewska, violoncelle

Carles Dorador i Jové, théorbe

Damien Desbenoit, orgue et clavecin

 

 

L’Ascension (Mystères glorieux)

Intrada – Aria Tubicinum – Allamanda – Courente – Double

 

La Nativité (Mystères joyeux)

Sonata – Presto – Adagio – Courente – Double – Adagio

 

La Présentation de Jésus au Temple (Mystères joyeux)

Ciaccona

 

 

Sonate pour violoncelle en Si bémol majeur, RV 45

Antonio Vivaldi (16781741)

Largo – Allegro – Largo – Allegro

 

 

Le Portement de la Croix (Mystères douloureux)

Sonata – Courente – Double – Finale

 

L’Assomption de Marie au Ciel (Mystères glorieux)

Grave – Adagio – Aria – Aria – Gigue

 

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Salle Frank Martin

Jeudi 29 mai 2025

17h

Les Sonates du Rosaire de Heinrich I. F. Biber (16441704)

Heinrich Ignaz Franz Biber (Wartenberg, Bohême, 1644 – Salzbourg 1704) est un compositeur et violoniste virtuose austro-tchèque. Son œuvre musicale comporte entre autres messes, vêpres, requiems et autres pièces du répertoire sacré, ainsi que des opéras, dont un seul est conservé. Biber compose également de nombreuses œuvres pour violon qui marquent un tournant dans la technique violonistique du XVIIe siècle. Ces pièces contribuent grandement au développement virtuose de cet instrument, grâce à la succession de passages rapides, d’accords et de positions élevées. Dans les Sonates du Rosaire, Biber applique en outre le principe de la scordature : chacune des quinze Sonates du Rosaire requiert un accordage du violon différent. Ce procédé confère à l’instrument une résonnance particulière selon l’affect recherché par le compositeur pour illustrer chacun des mystères. Cette particularité explique cependant la raison pour laquelle la plupart de ces sonates ne sont que rarement jouées en concert.

Les Sonates du Rosaire de Biber mettent en musique la prière du Rosaire, introduite par Saint Dominique au XIIIe siècle. Composée de trois chapelets divisés en cinq mystères chacun, cette prière retrace les étapes déterminantes de la vie du Christ. Ainsi, les mystères joyeux évoquent l’enfance de Jésus, les mystères douloureux retracent les jours de sa Passion et les mystères glorieux célèbrent la Résurrection du Christ.

Dans ce programme, nous proposerons aussi une sonate pour violoncelle et basse continue d’un autre compositeur qui, une génération plus tard, termine également sa vie en Autriche, Antonio Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741). Comme Biber avant lui, Vivaldi contribue au développement de la technique virtuose et révolutionne le répertoire instrumental non seulement du violon, mais d’une multitude d’instruments, comme le violoncelle. Composée pour les orphelines de l’Ospedale della Pietà à Venise, cette sonate rejoint le caractère sacré que Biber confère à bon nombre de ses compositions instrumentales. L’œuvre de Vivaldi, qui compte également des concertos pour violon avec scordature, atteste en outre l’héritage de ce procédé dont les Sonates du Rosaire de Biber restent les plus représentatifs.

Les Sonates du Rosaire de Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) pour violon et basse continue sont un véritable chef-d’œuvre de la période baroque. Cependant, la plupart de ces sonates sont relativement peu jouées en concert, car les seize sonates qui constituent l’œuvre nécessitent presque toutes un accordage du violon différent de l’accoutumée (ou scordature), parfois même un diamètre de corde différent des cordes habituelles. Il serait trop long de jouer les seize sonates en une soirée : il y a en effet quinze mystères du rosaire, plus une sonate dite de l’Ange gardien. Memorare souhaite donc proposer un florilège de cinq sonates, entrecoupées par une pièce pour orgue seul. Pour ce concert, Vanessa Monteventi s’associe à un organiste et claveciniste, ainsi qu’à une violoncelliste et un théorbiste, afin d’étoffer la texture de la basse continue.

Vanessa Monteventi

Née à Genève, Vanessa Monteventi commence le violon et la flûte à bec à l’âge de 5 ans au Conservatoire Populaire de Musique, Danse et Théâtre, et poursuit ses études à la Haute École de Musique de Genève, en violon baroque dans la classe de Florence Malgoire, et en flûte à bec auprès de Gabriel Garrido et Daniele Bragetti. Après un Bachelor et un Master de concert en violon baroque, elle complète sa formation par un Master en Pédagogie musicale, de même que par un Certificate of Advanced Studies en flûte à bec (perfectionnement instrumental et interprétation).